Road trip d’Anchorage à Ushuaïa

On peut le dire, Claude Sanctobin est un aventurier dans l’âme. Ce Flamand occidental de 58 ans se lance régulièrement dans de solides road trips, dont le plus important, pour le moment, fut un voyage d’Amérique du Nord en Amérique du Sud. Si celui-ci s’est terminé plus tôt que prévu, nous avons estimé que 23 000 km parcourus sur une Benelli TRK 502 méritaient amplement que l’on en discute ! 

Claude est mordu de moto depuis ses neuf ans, lorsque quelqu’un l’a posé sur un modèle au moteur vrombissant. Il a eu son premier deux-roues à dix-huit ans et est aujourd’hui l’heureux propriétaire d’une Benelli TRK 502, une Kawasaki ZZR-1400 et une Ninja ZX-10R. Il avait trouvé en sa nièce Anja une ‘âme-sœur’ partageant sa passion pour les voyages et la moto. Aussi, lorsqu’elle a perdu la vie, il y a sept ans, Claude a décidé de partir en voyage 3 à 4 mois par an, en l’honneur d’Anja et de la passion qu’ils partageaient. Cela l’a amené l’an dernier en Amérique, où il a traversé l’Alaska, le Canada, les États-Unis, le Mexique, le Guatemala, le Nicaragua, le Costa Rica, le Panama, la Colombie, l’Équateur et le Pérou.

Un voyage de groupe en solo

« Un tel voyage implique énormément de préparatifs et d’administration : transporter la moto en Alaska, obtenir les assurances, régler les passages frontaliers, gérer le retour de la moto en Europe... Tout cela me faisait un peu peur, mais j’ai découvert Ride-On Motortours, un couple néerlandais qui organise des voyages en moto et a pu s’occuper pour moi de toutes ces formalités dans le cadre d’un voyage de groupe, alors que je voyagerais essentiellement seul. Nous avons convenu d’une date et d’un lieu de départ et d’arrivée et passerions les frontières ensemble afin de respecter le timing. Nous avons également dîné ensemble quelques fois pour savoir comment se passaient nos voyages respectifs. Mais outre cela, chacun a voyagé de son côté.   

Avec l’expérience que j’ai aujourd’hui, je recommande vraiment cette façon de procéder. Entreprendre un tel voyage totalement seul est dangereux. On roule parfois à travers la campagne, les montagnes et la nature sauvage pendant des jours, et on peut à tout moment se retrouver perdu au milieu de nulle part. Cela m’est d’ailleurs arrivé quelquefois. J’ai alors vraiment eu de la chance de trouver, à chaque fois, des personnes qui ont pu et bien voulu m’emmener jusqu’à la ville ou au village voisin. » 

Les merveilles naturelles d’Amérique

Après la route de l’Alaska, la Panaméricaine a amené Claude des États-Unis au Mexique. Il a roulé intensivement, 400 à 600 km par jour, le long des plus belles merveilles naturelles du continent américain. « Les interminables étendues d’Alaska et du Nord canadien étaient impressionnantes de vide, les parcs nationaux des États-Unis d’une incroyable beauté... Mais le Mexique aussi était grandiose, avec ses parcs naturels et ses ruines. L’ambiance centraméricaine est très agréable : beaucoup de musique, des gens accueillants et chaleureux ! Au Costa Rica, c’est la nature tropicale qui est exceptionnelle, comme le montrent les photos du volcan Arenal. 

Au Panama, j’ai pu souffler un peu sur la plage avant l’expédition de ma moto en Colombie via DHL – expédition qui s’est bien déroulée. Enfin, la dernière partie, qui a traversé l’Équateur et la Colombie et s’est terminée par le Machu Picchu au Pérou, a elle aussi été magnifique. Une chute a interrompu mon voyage prématurément, mais j’espère pouvoir le reprendre et effectuer la dernière partie prévue, qui traversait la Bolivie, le Chili et l’Argentine. 

J’ai été surpris par la serviabilité des gens. Ainsi, Mason, un homme que j’ai rencontré sur place, a parcouru un aller-retour de pas moins de 320 km, simplement pour m’amener d’Hamilton à Dillon. J’ai rencontré beaucoup de personnes passionnantes, et le groupe du voyage était lui aussi très hétérogène : un avocat, un investisseur, mais aussi un chauffeur de poids lourd et un dentiste, tous passionnés de moto. Pas le genre de personnes que l’on oublie facilement. Je suis resté en contact avec certains d’entre eux, et il y en a même avec lesquels j’ai fait de nouveaux projets. »

Benelli TRK 502

Généralement, pour ses précédents voyages, Claude louait une moto. C’était là son premier voyage avec un modèle à lui. C’est son ami Pascal, de Stroker Motors, qui lui a conseillé la Benelli : « Il fallait une moto qui cumulait beaucoup de qualités pour un petit prix : un siège confortable et réglable sur mesure, une consommation basse et un usage adapté aux longs trajets sur route. 

La TRK s’en est sortie à merveille ! Surtout au vu des rigoureux tests hors route qu’elle a pu passer au parc archéologique de San Agustín et à El Trampolín de la Muerte, en Colombie, ou au Cañón del Pato au Pérou. On en apprend tellement en technique de conduite ! J’ai traversé des rivières, roulé des heures hors route sous une pluie battante, passé des lacets extrêmement serrés, dû manœuvrer dans du gravier profond, de gros trous et des portions de route érodées... À quelques petits détails près, la TRK a tout traversé sans aucun problème. J’envisage à présent d’acheter la TRK 702, en plus d’une Triumph. 

À suivre sur la bucket list

L’un de mes rêves est de traverser la Pamir Highway, l’ancienne route de la soie menant du Kirghizistan au Tadjikistan, puis d’aller de la Mongolie au Japon. 

Mais à présent que je vais bientôt arrêter de travailler, c’est un véritable tour du monde qui est en tête de ma liste. Un voyage en mode slow travel, cette fois-ci, sans timing précis. Mes amis me conseillent de voyager environ cinq mois, puis de me reposer un peu chez moi avant de reprendre le voyage – de le faire en plusieurs parties, donc. Cela permet de tenir plus longtemps, car il faut prendre le temps de digérer toutes les impressions laissées par le voyage pour réellement en profiter. C’est d’ailleurs ce que je suis actuellement en train de faire. » Benelli se réjouit d’avoir pu contribuer à façonner ce superbe road trip. Bonne chance dans vos prochaines aventures, Claude ! 

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